Tous les ans, il y a une vaste opération marketing nommée « rentrée littéraire » , c'est une coalition entre la grande distribution, les médias ( qui lui doivent toute la pub ), et d'autres parasites divers.
La littérature c'est Dostoïevski, Balzac, Zola, Hemingway, etc.
Non, je plaisante, nous sommes en 2014 et la littérature c'est des camions sur les quais de déchargement des grandes surfaces. ( Berlier, Mercedes, Volvo… etc ).
Tous les ans, une bande de malheureux ( environ 600 ) servent de booster à une vingtaine de malins qui écrivent des livres pour les vendre ( et pas pour se morfondre d'un monde ingrat dont les VRP ne verraient pas les génies ).
Les gens démodés ( par exemple, moi ) nomment cela « le système », il n'y a rien de nouveau sous le soleil ( L'Ecclésiaste 1-9 ).
Tous les ans, il y a quelques titres qui raflent toutes les ventes, c'est cela le but de la manip et ce n'est pas choquant, ou inattendu, le commerce c'est le bonheur du monde et il faut défendre le commerce qui fabrique de la relance, qui renforce les plus riches et qui accélère la mort des pauvres ce qui correspond à un plan de mille ans.
Et, comme tous les ans, ceux qui n'ont rien foutu du tout attaquent la personne qui vend le mieux histoire d'avoir une part de buzz. ( Soit on dit du bien, style « Moi j'adore l'idée d'un livre qui perturberait ce type qui trahit les femmes comme il trahit les électeurs », soit on dit du mal, pour se démarquer, montrer que l'on a un esprit critique et faire croire que les écrivains de talent auraient besoin de ça pour apparaître, mais ça, je ne sais pas faire.)
Je suis libraire en livres d'occasion ( Dieu soit vendu ! ), et c'est comme vendre du vin millésimé plutôt que du Beaujolais nouveau, je ne fais pas de discrimination, on peut se saouler avec tout et d'ailleurs j'ai essayé.
Il n'y a pas de livres en trop, j'adore l'hyper choix, tous ces affamés déçus de la rentrée littéraire devraient réviser leurs concepts généraux, quand on prétend faire de la cuisine bio on ne va pas l'entasser à coté de lasagnes au cheval.
Je n'écris pas cela pour donner des leçons mais pour, comme tous les avis que vous allez lire sur Valérie Trierweiler, profiter du buzz dont elle a hérité.
Je me souviens que Stéphane Hessel avait suscité des événements similaires, ( dans un autre domaine, j'en conviens), dés qu'un livre se vend pour des raisons diverses, toute la médiocrité papivore se mobilise ; écrivains mal encensés, journalistes et auteurs qui n'ont fait que des bides mais qui ont des conseils à donner…
Tcetera rats.
Voilà, le non événement de la rentrée littéraire 2014 me redonne le moral en cette époque de métastases télévisuelles et de trahisons, de corruptions politique. Puisse le livre de Valérie Trierweiler déranger encore plus de ce monde de l'opinion snob et du tout à penser à deux balles.
Moi je l'aime bien cette femme là, j'ai 30,000 livres, je n'aurais pas le temps de tout lire, en général les livres qui se vendent bien au neuf se vendent pour presque rien à l'occasion, donc je ne sais pas si je vendrais son livre quand il sera à l'occase, ça dépend de la marge, car son ex' il nous bouffe toutes les marges, et tous les jours, tous les jours, je retourne au papier et c'est mieux qu'au charbon.
Bon, je ne suis pas sur non plus de ne pas le lire ce livre là, le choix de lecture d'un livre se joue parfois sur deux lignes entrevues dans la diagonale, ou une intuition ..
Je le répète, j'apprécie Valérie Trierweiler et croyez qu'il m'en coûte de révéler un point qui pourrait être commun avec un bandit de grand chemin.

Rédigé ce dimanche 7 septembre 2014, c'est vrai, j'ai tendance à m'emmerder les dimanches, mais je me disais qu'en traitant ce sujet là je pourrais participer moi aussi au buzz, comme tous ces fils et filles de ratés de la télé, il n'y a pas de raison. Il est important que les sujets de discussion de Neuilly se déversent aussi sur le bas peuple des sans dents de la province.

Je suis en Alsace, ici il y a un dicton : En Alsace, le contraire est toujours vrai.

Je souhaite aux femmes des amants meilleurs que celui que vous savez et aux mecs je ne souhaite rien, chacun pour soi.

-tS -